Le comptage européen hivernal des oiseaux d'eau (Wetlands) aura lieu le week-end des 15 et 16 janvier 2022.
La Société des Sciences Naturelles de Tarn-et-Garonne participe à cette action. Plusieurs sites seront comptés lors de ce week-end.
Nous vous invitons à nous rejoindre le samedi 15 janvier 2022 à partir de 13h30,
à l'observatoire ornithologique de la confluence du Tarn et de Garonne à Saint-Nicolas-de-la-Grave.
Pour en savoir plus :
Le comptage Wetlands est un recensement international annuel des populations hivernantes d’oiseaux d’eau sur les zones humides à la mi-janvier.
Pourquoi ?
Étudier les tendances des populations d'oiseaux d'eau hivernant sur les zones humides françaises et identifier les sites à fort enjeu pour l'avifaune
Qui ?
Ornithologues débutant ou confirmé.
Quand ?
Une journée autour du weekend de la mi-janvier.
Comment ?
Identifier et dénombrer toutes les espèces vues sur chaque secteur de comptage.
Le comptage international des oiseaux d’eau est coordonné par l’ONG Wetlands International.
Il se veut simultané dans les 5 régions géographiques (Afrique-Eurasie, Asie-Pacifique, Caraïbes, Amérique centrale et Néotropique) et se déroule sur un ou deux jours autour de la mi-janvier.
Un suivi international historique structuré autour des voies de migration
Le comptage Wetlands permet d’obtenir un instantané de la répartition des effectifs des populations d’oiseaux d’eau sur les différentes voies de migration.
En effet, si les effectifs dénombrés constituent un indicateur de l’état des populations d’oiseaux d’eau à l’échelle nationale, ils prennent davantage de sens à l’échelle de la voie de migration.
Pour rappel, les comptages standardisés de Wetlands International ont débuté en 1967 et ne concernaient à l’origine que le gibier d’eau, les anatidés et la foulque.
Ils se sont ensuite élargis progressivement à l’ensemble des espèces d’oiseaux d’eau (Laridés –mouettes et goélands- et espèces exotiques comprises).
Pourquoi la mi-janvier ?
Le comptage de la mi-janvier est une alternative aux comptages sur les aires de reproduction intercontinentales des espèces,
comptages relativement difficiles selon l’écologie des espèces dès lors que leurs territoires sont vastes et que les couples sont difficiles à détecter.
À la mi-janvier, la majorité des espèces présentes sur leurs sites d’hivernage montrent une relative stabilité spatiale.
Les effectifs dénombrés sont à leurs minimums, ils sont donc les plus à même de représenter le pool d’individus susceptibles de se reproduire les années suivantes.
L’importance du comptage Wetlands en France
En France, la coordination du comptage international des oiseaux d’eau est assurée par la LPO depuis 1967.
Le réseau repose sur l’action conjointe d’une cinquantaine de coordinateurs locaux (régionaux ou départementaux), chargés de mobiliser des observateurs et d’organiser les comptages sur leur territoire.
Il compte plus de 1500 bénévoles actifs qui arpentent chaque année les quelques 533 sites Wetlands.
Les sites “Wetlands”
Le comptage Wetlands se fait sur un réseau de 533 sites connus, cartographiés et suivis depuis au moins 10 ans. De nouveaux sites peuvent aussi rejoindre le réseau des sites Wetlands.
Quelques exemples de sites Wetlands :
- les marais terrestres et littoraux (Camargue)
- les baies (la Baie du Mont-Saint Michel)
- lacs (Lac d’Annecy) et étangs ou groupes d’étangs (la Dombes)
- les littoraux (Littoral Picard)
Compter les oiseaux d’eau : pourquoi ?
Les comptages des oiseaux d’eau de la mi-janvier donnent lieu à un double enjeu de conservation :
- Protéger les espèces
Grâce aux données collectées on peut estimer les tailles des populations et leurs tendances.
Les statuts de conservation sont alors dressés en lien avec les menaces et pressions spécifiques s’exerçant sur les espèces.
Des plans internationaux d’action et de gestion sont actés dans le but d’enrayer les déclins spécifiques de certaines populations ou cortèges d’espèces d’oiseaux d’eau.
- Préserver les zones humides
Les comptages permettent d’identifier : les sites d’intérêt international pour la conservation des oiseaux d’eau au titre de la convention de Ramsar ;
les sites critiques définis dans le cadre du Projet du PNUE-FEM sur les voies de migration d’Afrique-Eurasie (Wings Over Wetlands) ;
et les Zones importantes pour la conservation des oiseaux et de la biodiversité (IBA) définies par BirdLife International.
Collecte de données et résultats
Dans son rôle de coordinatrice nationale, la LPO centralise les données du comptage Wetlands collectée en métropole
(les territoires d’outremer étant tous rattachés à une voie de migration différente de la voie Est-Atlantique) par le biais de la plateforme de saisie Faune France.
Elle les transmet ensuite à Wetlands International qui les intègre la base de données mondiale et génère une synthèse à l’échelle chaque voie de migration.
De son côté, la LPO analyse les données Wetlands et produit une synthèse annuelle des résultats nationaux
accessibles depuis l’onglet « Téléchargez les bilans Wetlands » en cliquant ici.
Un indicateur de l'état de santé des zones humides basé sur l'évolution des populations d'oiseaux d'eau hivernants
est mis à jour chaque année depuis 1980 à partir des données collectées dans le cadre du comptage.
Comment participer ?
Contactez la LPO/Wetlands France pour être mis en relation avec votre coordinateur local, qui vous proposera le mode de contribution le mieux adapté.
Une fois enregistré en tant que participant, vous aurez accès au module de saisie dédié sur Faune-France et sur l'application mobile NaturaList.
* Sources : Wetlands International (2017) The value of counting birds for people and nature ; LPO (2020)
Base de données comptage des Oiseaux d’eau de la mi-janvier 1967-2020. LPO France